vendredi 16 novembre 2012

Avant Pampers, la machine à laver et le stérilisateur électrique

Il y a quelques semaines, la grand-mère de Mr D., 80 ans, est venue visiter l'Ourson, son premier arrière petit-fils. Elle voulait faire un cadeau et nous a demandé de le choisir : nous avons opté pour le transat avec une arche de jeu amovible qui peut se fixer sur d'autres supports (lit, siège auto, etc...). Ravie de voir l'ourson comme un petit roi sur son trône fleuri, celle que nous nommerons avec affection Grand-Maman, nous livre qu'elle n'y aurait jamais pensé. "Je n'avais pas tout cela lorsque j'ai eu mes enfants! Non pas que je me plaigne, je m'en suis très bien sortie, mais c'est totalement différent maintenant."
Petit retour en arrière pour nous faire relativiser lorsque nous nous sentons débordées et que nous pleurnichons en direct sur FB ...

A l'époque où Grand-Maman s'est mariée, elle avait 20 ans, elle était fraîche, jeune et pleine d'entrain. La contraception n'existait pas encore. Résultat : 9 mois jour pour jour après son mariage, elle rentre dans son 19 m2 avec son premier bébé. Pas de machine à laver, bien-sûr, et des langes : 24 carrés de tissus en double épaisseur. Il faut les faire bouillir dans une grande lessiveuse sur la cuisinière à charbon, et les faire sécher sur les fils tendus au plafond de la chambre-salon-salle-à-manger. Elle les repliait en triangle tête en bas, et remontait la pointe inférieure sur le ventre du bébé pour la fixer avec des épingles à nourrice aux pointes latérales. Et par dessus, une culotte en caoutchouc.

Version actuelle : moi je me fais le luxe d'essayer d'être écolo et de ne pas trop enrichir Pampers, alors j'empaquête le derrière de l'Ourson dans des couches lavables, ça fuit, je lave à la machine, je sèche à la machine, j'achète des culottes de protection imperméables, et cela fuit moins. La nuit, où quand je sors prendre un café, va chez le pédiatre: je bénis Pampers, et je lui mets une couche jetable sur les fesses !

Pour aller au parc et chez monsieur le boucher, Grand-Maman avait ce qu'on appelle un landeau semi-anglais qu'elle laissait en bas de ses 6 étages d'escaliers qu'elle remontait avec son bébé sous un bras et la literie du landeau sous l'autre (pour ne pas qu'on lui chaparde). Le fond du landeau possédait un panneau amovible qui permettait au bébé de s'asseoir au bord avec les jambes pendantes lorsqu'il serait assez grand.
Etant devenue nourrice de 3 enfants après les 2 siens, elle continua à promener la smala dans son fameux landeau. Elle récoltait sur son passage des commentaires sympathiques dans le style de : "Il y a combien d'enfants là-dedans ? Cela marche bien les allocations familiales !"
Bon, comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas...
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vendredi 9 novembre 2012

Changer d'air

N'y a-t-il pas des moments où vous avez envie de vous échapper, prendre la clé des champs, changer d'air ?

Cela fait maintenant 2 mois, que je suis revenue à la maison avec l'Ourson. Malgré nos excusions au parc, chez le pédiatre, ou au Starbucks, je commence à saturer de passer mes journées seule avec lui dans mon appartement. Non pas que je n'aie rien à faire: j'arrive rarement à remplir les objectifs que je me suis listés pour la journée ! C'est absolument incroyable comment mon temps se trouve grignoté de toutes parts. J'ai à peine le temps de commencer une tâche, que la sieste extra courte de l'Ourson se termine déjà. Il se met à gigoter et rouspéter. Il faut que je vérifie si sa couche ne déborde pas. Peut être a-t-il faim de nouveau ? A-t-il perdu sa tétine ? Mais après tout, il s'ennuie certainement ! Peut être est-il temps de le sortir de son transat et de jouer avec lui sur son tapis d'activité, passer un moment à plat ventre ? Hou ! Mais nous ne sommes pas encore sortis aujourd'hui : c'est parti pour le manteau, le bonnet, l'écharpe, la poussette et tout le tintouin. Et quelque fois, je n'arrive tout bonnement pas à savoir ce qu'il lui faut. Heureusement que l'Ourson est un bébé exemplaire qui est assez coopératif et patient avec sa débutante de Maman ! Je n'ose même pas imaginer mon état de déliquescence avec un bébé plus exigent... Alors quand Mr D. rentre enfin du travail le soir, j'ai bien envie de lui "refiler le bébé" !


Alors pour la Toussaint, j'ai emmené mon Ourson prendre l'air de la campagne. Chez mes parents en Champagne nous avons retrouvé le calme, loin des marteaux piqueur de la rue d'en bas, des sirènes des pompiers et de la police (nous habitons juste en face d'un commissariat). Ma petite soeur et mon petit frères qui n'ont jamais eu de bébé à la maison étaient ravis de découvrir cette petite personne qui avait bien grandi depuis la dernière fois qu'ils l'avait vue et qui commence à dialoguer avec nous. Mon frère surtout m'a impressionnée par ses observations pertinentes sur le développement psychomoteur de mon bébé. Lui qui me demandait la dernière fois de le prévenir quand l'Ourson commencerait à parler !



L'un dans l'autre, avoir un peu de compagnie durant la journée, pouvoir m'absenter intellectuellement quelques instants en sachant que quelqu'un veille sur le bien-être et la sécurité de mon bébé, ne pas préparer à manger, et pouvoir partir une soirée au cinéma (James Bond !!) : tout cela m'à ré-gé-né-rée !

Je suis revenue pleine d'énergie et un peu plus de patience même si je suis toujours bien fatiguée le soir.
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